vendredi 3 août 2012

SCIENCE GENERIQUE > Quantique

L’invention n’existe que si l’on renonce à l’absolu du geste de l’auto-fondation, à l’image de ces philosophies qui s’auto-constituent circulairement pour exploser en plein vol ou au contraire implosent à force de s’auto-déconstruire. En particulier aucune fondation ou aucune tabula rasa ne peut faire l’impasse sur l’existence de la philosophie et sa nécessaire utilisation au moins au titre de matériau. Simplement cette gestation nouvelle sera sous la science comme on dit sous-X, c’est-à-dire nécessairement assistée par cette science la plus proche de l’immanence réelle qu’est la quantique. Le vrai geste socratique, aujourd’hui celui du non-philosophe, est la procréation assistée (par la science) de nouvelles idées philosophiques non-standard. La formule de la matrice générique est toujours : « l’unité de la science et de la philosophie sous la science ». Sans cette 2è application à la science (quantique), aucune pensée générique ne serait possible et l’on reviendrait à une méta-épistémologie ou à une méta-ontologie se contentant par exemple d’associer ontologie et mathématiques (Badiou). Or seule la quantique et non la mathématique (non-euclidienne) peut donner la formule de l’immanence radicale (parce qu’elle remet en cause toute présence suffisante) et donc assumer une critique de la philosophie. Pourtant il serait abusif de poser l’équivalence « quantique = ontologie générique », sur le modèle « ensemblisme = ontologie matérialiste », car d’une part la quantique subit elle-même une transformation du fait de sa traduction en langage philosophique et d’autre part le générique demeure irréductible à ses composantes quantiques et philosophiques.